Cet
escalier souterrain donne accès à un bastion édifié au XIXème
siècle, sous Louis-Philippe. Le Fort suscite alors un regain
l’intérêt. En Italie, c’est l’époque du « Risorgimento » et
la royauté française nouvellement restaurée regarde avec méfiance
le mouvement démocratique qui agite ses voisins transalpins.
Les fortifications alpines sont ainsi l’objet d’une attention
nouvelle, ce qui vaut au Fort de Seyne de connaître un bref,
mais conséquent épisode de rénovation. On construit les casemates
nord (batterie de revers) et sud (dans l’avant-fort) et ce bastion,
destiné à protéger l’entrée sud du Fort et la courtine ouest.
Le bastion comportait un étage. Vous remarquerez les « corbeaux
» qui soutenaient le plancher de la salle supérieure.
Sous Napoléon III, on ne craint plus le voisinage d’une Italie
alors unifiée. La citadelle est peu à peu délaissée. Elle est
déclassée en 1866 et sa garnison rejoint le Fort de Saint-Vincent.
Malgré les efforts des municipalités successives pour faire
reclasser le Fort ou pour le transformer en centre pénitentiaire,
il finit par être mis en vente le 6 septembre 1907. Acheté par
un particulier, il passe ensuite de main en main et se dégrade
faute d’entretien.