Le
Fort, qui s’étire en crête de l’éperon rocheux appelé «la Robine»,
est long et étroit.
Cette forme est tout à fait insolite pour un ouvrage défensif
mais il fallait tenir compte de la configuration du terrain
et de la volonté d’inclure la «Grande’ Tour» du Moyen Age à
l’ouvrage tout en protégeant la cité située aux pieds de la
colline.
Nous sommes bien loin ici du tracé régulier des Forts de plaine.
Vous pouvez apprécier sous cette arcade la faible largeur du
Fort (25 mètres de large pour environ 200 mètres de long).
Les projectiles ennemis tirés sur l’un de ses côtés risquaient
d’atteindre dans le dos les soldats défendant le côté opposé.
C’est pour remédier à ce problème que fut créé, au centre de
l’ouvrage, un mur longitudinal, dit «mur de défilement».
La plate-forme qui se situe à droite du souterrain d’accès couvre
le bastion ajouté sous Louis-Philippe.
Elle forme un décrochement dans le long mur rectiligne du sud-ouest
et remédie ainsi, à cet endroit, à l’étroitesse du Fort.