Ces
pans de mur sont les vestiges des casernes qui servaient à
l’hébergement de la garnison (hommes de troupe, sous-major
et garde d’artillerie).
Le
major et le gouverneur logeaient en ville.
Elles étaient formées de deux bâtiments mitoyens qui comportaient
deux niveaux composés de quatre chambres de douze lits.
Chaque
bâtiment aurait ainsi pu abriter 144 hommes (on comptait seulement
deux lits pour trois hommes à cause des tours de garde). La
citadelle logea en réalité au maximum 120 hommes.
Les
casernes en 1913
De 1716 à 1791, ce sont les invalides de guerre qui gardent
le Fort.
Les
plus atteints étaient accueillis à Paris, à l’Hôtel des Invalides.
Ceux
qui pouvaient encore tenir un fusil, les « invalides de services
», étaient affectés à la garde des palais royaux et des forteresses
du Pays.
Les
casernes ont été construites avec des pierres plus fragiles
(les schistes) que celles des bastions et des remparts ; aussi
se sont-elles rapidement dégradées après que le Fort eut été
désaffecté, vendu aux enchères en 1907 puis laissé à l’abandon
par ses propriétaires successifs