Patrimoine
religieux |
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La
foi inscrite dans la pierre (chapelles,
églises et oratoires) :
Le
pays de Seyne regorge de Chapelles et d’églises
qui témoignent de la ferveur chrétienne
qui animait la Vallée autrefois. Sans doute
pour oublier les sombres heures des guerres de religion
qui ont mis le Pays à feu et à sang,
dans chaque hameau, se dresse une chapelle ou un oratoire
dédié à un saint patron. Autrefois
de nombreuses processions étaient organisées
comme à Saint Pancrace au Vernet, ou la Chapelle
de La Salette à Montclar. Certaines de ces
chapelles ont par ailleurs conservé un mobilier
d’époque très riche. ( Retable
de Chardavon, Tableau « la procession des Pénitents
blancs » Chapelle des Pénitents à
Seyne).
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A
Seyne:
L'Eglise Notre Dame de Nazareth :
Eglise
du XIIème ou XIIème siècle, classée Monument Historique,
de style roman provençal, elle est comparable à
Notre Dame du Bourg à Digne ou encore à Notre Dame
de Béthléem de Bayons. L'église a durement subi
les guerres de religion. La plupart des dégradations
que l'on constate aujourd'hui datent de cette époque
( XVIème siècle). Par ailleurs, son clocher fut
démoli quatre fois ( une foi durant les guerres
de religion, et 3 fois par la foudre au XVIIème
siècle).
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Intérieur
:
Notre
Dame de Nazareth se compose d'une grande nef unique
de trois travées, suivie d'une travée de choeur plus
étroite et terminée par un mur droit. Deux petites
chapelles carrées ont été appliquées postérieurement
contre les parois du choeur. Partour à l'intérieur
règne l'arc brisé. Des baies en cintre brisé remarquablement
hautes assurent un bon éclairage qui est du reste
complété par la grande rosace en verre blanc ouverte
dans la façade et par deux occuli percés dans le mur
pignon. Les chapiteaux des colonnes offrent tout un
monde de figures à la fois grotesque et tragiques.
Son clocher fut démoli est reconstruit quatre fois.
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Eléments
remarquables:
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Son clocher typiquement alpin.
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La grande rosace en verre blanc qui permet
de faire pénétrer la lumière dans l'église.
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Les
chapiteaux de style lombard.
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Son
architecture en arc brisé.
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Sa cuve baptismale, monolithe de 4 m de
circonférence.
-
Le
tableau de la fuite en Egypte et son maître-hôtel
du XVIIIème siècle.
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Visite
:
- Au
cours des visites « découverte » de Seyne.
- Toute
l’année sur rendez-vous pour les groupes à partir
de 9 personnes.
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Chapelle
des Pénitents :
Chapelle de style baroque de la première
moitié du XVIIème siècle. Ancienne
Chapelle du Couvent des Dominicains, partiellement
détruite guerres de religions. Reconstruite
en 1624. Affectée à la confrérie
des Pénitents Blanc en 1816. Entièrement
rénovée il y a 5 ans. |
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A
l’extérieur :
Le chœur et le clocher sont sans doute d’origine
; on remarque un décrochement dans la façade.
Le Clocher à pour originalité sa
forme triangulaire. Il est bâti sur les
2 murs d’angle et sur une voûte qui
les joint.
A
l’intérieur :
Le style est d’un baroque précoce.
Il s’agit d’un des premiers édifices
baroques de Provence. L’architecte était
sans doute italien, le baroque étant plus
précoce en Italie qu’en France. |
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Ses
tableaux :
La
procession des pénitents :
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En
1690, les troupes piémontaises se rassemblent à
St Vincent des forts sous les ordres du marquis
de Parel et saccagent la région. Ils s’avancent
vers Seyne qui n’est sauvée que par l’arrivée impromptue
des troupes de l’armée françaises. La ville épargnée
promet qu’une procession aura lieu chaque année
le dimanche qui suit la St André pour remercier
le ciel de ce miracle. Tableau sans doute commandé
lors d’une des premières processions pour commémorer
l’événement. Tableau sans doute réalisé avant le
début de la construction de la citadelle (1693)
car elle n’y apparaît pas. L’édifice en bas à droite
est l’ancien temple protestant attribué aux pénitents
blancs. Les personnages représentent l’ensemble
de la population seynoise Pénitents en tête, puis
trinitaires et dominicains suivis du clergé local
et des 4 consuls puis des hommes du village et des
femmes.
Visite
:
Au cours des visites «découverte»
de Seyne. Toute l’année sur rendez-vous pour les
groupes à partir de 9 personnes
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Et
aussi... La Chapelle de Bellevue :
Chapelle
de la fin du XIXème siècle. Ce petit édifice construit
à l'est de Seyne-les-Alpes possède une architecture
particulière. La légende veut que les mères de familles,
inquiètes pour la vie de leurs fils partis à la guerre,
prièrent ardemment la vierge afin qu'elle leur ramène
leur progéniture saine et sauve... en échange les
seynois promirent dériger une chapelle en son honneur...
Malheureusement, une fois les enfants revenus de la
guerre, les promesses de dons s'évanouirent quelque
peu et les architectes eurent beaucoup de difficultés
à finir les travaux... Pour punir les seynois de leur
avarice, la vierge construite au sommet de la chapelle
tourne le dos au village! Pas de visite possible.
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Chapelle
Bellevue |
Chapelle
des Pénitents |
la
tour Lesdiguières |
Notre
Dame de Nazareth |
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A
Selonnet:
L'Eglise Saint-Antoine :
Fin
XIXe de style éclectique, cette église fut édifiée
à l’emplacement de l’église du XVIIème siècle.
On pensait qu’il suffirait de l’agrandir mais
on décide de la reconstruire entièrement. Elle
est détruite en 1868 et remplacée par l’église
actuelle Notre dame d’Entraigues qui est placée
sous le patronat de saint-Antoine.
A
l’extérieur :
le clocher séparé :la Tour Lesdiguières
A
l’intérieur :
A
découvrir : les peinture murales de l’abside
en « cul de four », une Assomption et un décors
de style néo-gothique en trompe-l’œil ; Plusieurs
tableaux témoins de l’histoire religieuse
du village. Saint Antoine, Hermite
Robe brune, bâton surmonté d’une croix et
d’une cloche, un livre à la main. Un paysage
nu figure le désert où il s’est retiré. Né
au milieu du IIIe siècle en Haute Egypte.
Il se retire dans le désert où il est tenté
par le diable. L'Ordre des antonins, spécialisé
dans l’accueil des malades atteints de maladies
contagieuses essaime à partir de l’abbaye
de St-antoine-en-Viennois ou seraient conservées
les reliques du Saint. Un saint guérisseur,
des hommes et des animaux, chevaux, porcs.
Représentation : Habit de antonins (robe de
bure avec un capuchon), portant le Tau (bâton
qui se termine par un T) et parfois une clochette,
souvent accompagné par un cochon (à l’origine
sanglier diabolique qu’il a apprivoisé dans
le désert, son fidèle compagnon)
Visite
: Selon le programme de l'Office
de tourisme.
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La
tour Lesdiguières :
Une
des 4 tours du château de Lesdiguières était
intacte lors de la construction de Saint Antoine
au XVIIe, on la surmonte d’une flèche de 7
mètres après quelques consolidations. Une
meurtrière obstruée est encore bien visible.
L’escalier intérieur en pierre à disparu.
Les bases de 2 des autres tours se voient
encore très nettement. On a pensé à l’élever
lors de la construction de l’église actuelle.
Ou à la raser complètement pour la remplacer
par un clocher plus haut. Édification par
Lesdiguières d’un château plus important à
l’emplacement du petit fort construit par
les moines de l’abbaye de Sainte Barbe. Il
s'agissait d'un vaste corps de caserne flanqué
aux 4 angles de tours crénelées. En 1546,
garnison de Selonnet compte 40 cavaliers et
100 fantassins.
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Et
encore de nombreuses églises et chapelles...
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L'Eglise
de Saint-Martin-les-Seyne
perchée sur son rocher
Chapelle
des
Savoyes |
à
Montclar :
- La
chapelle Saint-Léger,
sans doute construite au XIIIème
siècle par les Templiers.
- La
Chapelle de La salette et
sa tour de l'Horloge, du XIXème
siècle.
Et
de multiples petites chapelles et oratoires
dans les hameaux de la Vallée |
Pour
aller plus loin...
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Guide
historique religieux par Alain Bouyala et
Daniel Thiery
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